Sur les toits de Fès

Je profite d’un temps libre, entre le réveil de la sieste et la prise du goûter, pour jouer du clavier. Je vous avoue que je me suis facilement laissée emporter par le rythme des vacances, je n’ai même pas cherché à résister. Lorsque la décision de partir quelques semaines au Maroc fût prise, j’étais remplie de bonnes intentions. La décision d’acheter un modem 3G ne faisait aucun doute, j’étais prête à planifier des publications de temps du voyage, puis j’étais persuadée de parvenir à maintenir le rythme habituel, ainsi que la suite à donner aux concours. Mais voilà, j’ai rapidement pris goût à la déconnexion, le modem 3G n’a pas été acheté et je me suis laissée prendre au rythme des sorties et visites. Avec le recul, je me suis dit que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, vous savez bien à quel point le Maroc et son art de vivre sont importants pour la Jasmine que je suis. Sans parler de la famille toujours aussi accueillante. Ceci expliquant cela, il faudra attendre début septembre pour découvrir l’issue des jeux et concours lancés durant le mois de Ramadan. Là, je vous écris, la fenêtre grande ouverte, histoire de profiter du peu de vent qui souffle, le soir venu. C’est un vent poussiéreux, mais je le préfère au chergui, qui brûle avec son air chaud. J’attends l’heure du goûter, qui ne devrait pas tarder. Il y aura probablement sur la table des petits pains à l’anis ( krachel ), une galette de semoule ( harcha ), de l’huile d’olive, du miel, du fromage, une généreuse théière de thé à la menthe, et d’autres petits délices dont ma belle mère détient le secret.
Demain, nous allons quitter Fès, pour prendre la route de Tetouan. Les bagages sont faits, mes achats sont précieusement emballés, les premiers au revoir sont adressés. C’est la première fois que je vais découvrir cette ville, et franchement, rien que l’idée d’avoir un climat différent me séduit. Sans parler de la mer, du plaisir de découvrir autre chose, et peut-être même des spécialités culinaires nouvelles. Je sais d’ores et déjà que niveau shopping, Tetouan est surtout connu pour la contrefaçon, mais je ne désespère pas. Il y aura probablement un petit plat artisanal tout seul, isolé, qui n’attend que mon porte-monnaie de vacancière et moi-même. De Tetouan, nous partirons ensuite à Tanger en début de semaine, pour rejoindre l’Espagne, puis la France, inchaAllah.
J’espère pouvoir partager avec vous rapidement plus de choses, parce que même si mon cœur est porté par la vie d’ici, mes habitudes commencent à me manquer. Les idées et les envies fusent dans mon esprit. Là, l’appel à la prière ( l’adhan ) vient tout juste de retentir, en direct de la mosquée du quartier. Il est temps pour moi de vous quitter sur ces quelques lignes, et de partager cette photo prise hier soir. Nous avons pris place sur la terrasse ( le stah ), car l’air était trop chaud dans la maison, et pourtant nous sommes sur les hauteurs de Fès. J’ai pris cette photo, car en voyant la lune presque pleine, je me suis fait deux réflexions. La première, c’est que je me rend compte que le Ramadan est déjà loin, la lune ne cesse de changer et enfin, le fait de me dire que nous avons tous la même lune me rend pensive.
Bisous fassi.