Saisir son bonheur et y goûter enfin…

montre poche

Tous les jours, le même constat, de semblables mots à la bouche : « le temps passe trop vite et de plus en plus ! » . Avoir l’impression d’être débordées, parce qu’au fond on fait sans saveur, que ce soit quantitatif ou pas, la qualité elle, n’y est pas. Nous sommes prises dans une matrice, celle d’essayer de tout gérer, faire au mieux, servante de Dieu, maman, épouse, femme, amie, fille, entrepreneuse/salariée etc… afin d’avoir une auto-satisfaction personnelle en ayant ce sentiment de devoirs bien accomplis.
Pourtant si l’on fait le bilan de nos journées, souvent nous avons peut être exécuté les « tâches » que nous voulions, mais au final nous nous sentons lasses, prises dans une routine, sans apprécier aucunement sur bien des aspects ce que l’on a fait. Nous sommes comme « happées » par ce temps, telles des proies consentantes dans une toile d’araignée. Nous faisons certes, nous essayons, mais sommes-nous épanouies de nos actions ? En tirons-nous un bénéfice, une sensation de plénitude et de bonheur ?

Le temps paraît nous échapper alors qu’Allâh nous en fait don pleinement. Chaque seconde passée n’est plus et ne sera plus jamais… Le temps file, oui, mais le rendons-nous qualitatif ? Lui donnons-nous à chaque seconde de l’importance ? Prises dans les abysses de cette vie, nous oublions l’essentiel : savoir lâcher prise pour ne pas faire que sentir les pourtours du bonheur, mais le détenir enfin pour de bon. C’est de ce temps, et la qualité qu’on lui confère, qui va donner à notre vie, à nos journées, toute leur préciosité. Ne plus faire pour faire, mais faire pour apprécier chaque seconde de ces gestes quotidiens répétés, et que chacun d’entre eux contribue à former une boule homogène de plaisir/bonheur. C’est vrai trop souvent : On est là sans être là, accomplissant tout machinalement, de la douche, Bienfait Providentiel rempli de sensations s’y on sait y prêter attention, au Pilier quotidien qu’est la prière , souvent avec un recueillement et un plaisir moindre.

Le bonheur réside précisément dans la capacité à savoir apprécier les choses de tous les jours en apparence les plus banales, qui sont pourtant à chaque fois Les Plus Grands Bienfaits et Dons de Dieu envers nous ! Sentir cette eau pure qui passe dans notre gorge nous désaltérant, se concentrer sur les sensations que cela nous confère, offrir un aspect sensoriel et un plaisir à tout : les doigts glissant délicatement sur notre visage en mettant notre crème, aimer son parfum, la joie des effleurements ressentis sur notre peau… Et cette diversité de nourriture emplie de saveurs différentes que nous mangeons chaque jour : aimons sentir sa texture, sa chaleur ou fraîcheur, son goût en nous rappelant le bien qui s’y trouve. Ou encore notre enfant avec qui nous jouons trop souvent à la va-vite, sans être « Là » , ne ressentant alors que peu de bonheur dans ce moment unique…

Apprenons vraiment à donner du sens, de la profondeur, de la valeur et du plaisir à strictement tout ce que l’on fait dans ses moindres détails, en réapprenant à développer nos sens et ne se concentrer que sur le moment vécu pour justement le vivre pleinement ! A force d’avoir « plusieurs dossiers ouverts à la fois » , tels que beaucoup de femmes font, on se perd dans une vie inodore, qui ne profite ni à nous, ni même à nos proches. Faisons de chacune de nos actions des adorations pour Allâh en y mettant toute la conscience et la présence du coeur, du corps, de l’esprit et de l’âme, de la profondeur, cela nous permettra de vraiment apprécier chaque geste effectué et chaque moment passé , que ce soit avec Notre Créateur, nous-mêmes, époux, enfant(s) ou amies.

Puisez en vous tout ce stock de sensations, de perceptions et mettez-le à profit de votre temps en ayant une « vraie » présence à chaque instant.

Le bonheur, aussi fugace puisse t’il parfois être, c’est ça, ni plus, ni moins..à portée de coeur, dans la simplicité et l’abandon de soi..:)

Nûr